Ce roman confirme l’inéluctable, la force destructrice de l’activité humaine victorieuse de tous les phénomènes géologiques. Mais au-delà de la science, là où la poésie s’avère plus éloquente, affleure la voix d’Émilie qui s’adresse à sa sœur comme à l’humanité. Fascinée par l’archéologie, l’observation des civilisations, l’évolution de l’espèce, la maternité, elle sent doucement venir, avec une insigne prescience, la fin de ce monde. Ses souvenirs d’enfance ont la beauté douloureuse des premiers indices de cet anéantissement qui s’annonce. Sa solitude est celle d’une femme qui lutte pour garder un peu d’espoir ; son récit, un moment de répit à la fois intime et lumineux.