
Résister aux osmoses, survivre aux violentes descentes dans le cœur, voilà les lieux où se dépose le poème. Chair et cœur, corps et âme, le poète près de se rompre, y trouve le calme quand la plénitude du sens se présente à lui et à nous, soudain, comme de l'inattendu. Au bout des déchirements, ne sommes-nous pas supportés par le ciel? Ne vivons-nous pas aussi de l'élément du visible, du tangible, de l'audible dans le drapé des dieux?
Alors Minerve : pourquoi? comment? Parce que la communauté doit être pensée et éprouvée, les visages du poète et de cette messagère, déesse des arbres, des arts, de nos sciences et de nos guerres, s'effritent au fur et à mesure de l'écriture et du souffle pour nous révéler le monde par bribes, transformer l'univers, le ciel dans ses raréfactions.