La capacité de nuisance suppose-t-elle nécessairement d'importants moyens de guerre? En faisant la démonstration qu'avec des instruments simples, il est possible d'atteindre des résultats disproportionnés, les kamikazes du 11 septembre ont relancé la problématique de la guerre asymétrique, à savoir la possibilité pour les faibles de menacer de façon réelle les grandes puissances, tout en restant invisibles. Il ne s'agit pas d'un fait nouveau, l'asymétrie s'étant peu à peu imposée sur le champ de bataille au cours de l'histoire.
De son côté, le terrorisme n'est pas non plus un fait nouveau, mais c'est la réunion de ces deux éléments qui constitue véritablement un événement, et incite à la réflexion. Face à cette «nouvelle» menace, faut-il chercher des réponses politiques, ou au contraire renforcer la capacité des forces armées des grandes puissances, au risque de les fragiliser davantage?