En 1950, Jean Genet tourne clandestinement "Un chant d'amour". Une oeuvre interdite de projection durant vingt-cinq ans, et que l'on dirait hantée par un objet incertain, enfoui dans le film lui-même. Un objet de poésie, mais rien que filmique. Ce livre propose de penser la secrète cohérence du problème du cinéma dans l'oeuvre de Genet. Entendons, le cinéma en tant qu'il trace une limite, impose autre chose que l'écriture. C'est dire alors sa singularité, mais aussi sa valeur d'étrangeté pour l'auteur du "Miracle de la rose", du "Journal du voleur" et des "Paravents". C'est que Genet n'a jamais regardé le cinéma sans ambivalences ni contradictions. Mais loin de vouloir ici les résoudre, il s'agit plutôt de les aggraver pour en faire le point sensible d'une poétique d'ensemble.
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