La science, tablant sur son objectivité proverbiale, a voulu échapper aux chimères et aux succubes pour définir la monstruosité. Y est-elle parvenue? Des monstres onanistes créés par Tissot ou Kellogg en passant par les dégénérés produits par Morel jusqu’à la nouvelle race de « monstres eugénistes » qu’inventeraient les biotechnologies, la science ne manque pas d’imagination pour découvrir des monstres au pas de chaque porte. Ce livre voudrait parcourir le discours sur le monstre issu de la science au XIXe siècle, sans s’interdire quelques réflexions sur l’époque contemporaine et sur la fiction.