«Il ne dormait jamais sans que la pièce soit éclairée. Tous ses amis le savaient. À sa mort, des quantités incroyables d’ampoules électriques furent trouvées dans son placard. Il avait peur du noir. Cela devait remonter à la crèche où sa mère l’avait laissé après y avoir accouché. Dans le noir, la Grande Faucheuse apparaissait. Il fallait la guetter, la tenir à distance, ne jamais baisser la garde. Mais il savait qu’elle était toujours en faction derrière la porte. Un jour, il l’ouvrirait cette porte, et il l’affronterait. Ce serait un combat à la mort pour que cesse la peur et qu’enfin survienne l’apaisement. Pour écrire l’histoire de sa vie, il faut examiner la façon dont il s’y est pris pour ouvrir la porte.»