Dans Tout ce que tu possèdes, Pierre Leduc fait une chose devenue presque incompréhensible en ce début de XXIe siècle : il refuse par sens moral la fortune mal acquise léguée en héritage par son père. Mais on découvre vite qu’il n’est pas si vertueux : c’est un homme qui a abandonné une femme enceinte, qui refuse de reconnaître sa paternité et qui cherche à s’isoler du monde. Puis un jour, Pierre voit cogner à sa porte sa fille adolescente. Paradoxalement, ce film qui part des idées de renonciation et de dépouillement aboutit à celles de charge et de lien. C’est en portant le poids de ses origines et en assumant sa paternité que Pierre reviendra à l’humanité.
Fable du bon et du mauvais héritage, Tout ce que tu possèdes est une méditation sur l’isolement contemporain et la nécessité de la transmission. Bernard Émond poursuit ainsi la réflexion amorcée avec sa trilogie des vertus théologales : La neuvaine, Contre toute espérance et La donation.
Avec des contributions de Gilles McMillan, Jean-François Nadeau, Lucien Pelletier et Mélissa Thériault.