Prenant pour sujet lareprésentation de la mode et de l’apparence, cet ouvrage pose un regard inédit sur l’art du Québec, au croisement de l’histoire de l’art et de l’anthropologieculturelle.
Dans la première partie,Véronique Borboën trace les grandes lignes d’une histoire de la mode québécoisede 1880 à 1945, telle qu’elle nous est révéléedans les œuvres d’une soixantaine d’artistes de cette époque. Ellemontre notamment à quel point les tenues vestimentaires – masculines commeféminines – dépeintes dans les tableaux étaient proches des grandes tendancesde la mode internationale. Pour l’amateur d’art, ces œuvres qui traversent septdécennies témoignent également des transformations qui marquent le passage d’unart plus traditionnel à un art moderne.
Un second volet, signé par Esther Trépanier, prend comme point de départ le travaildes artistes qui se sont intéressés aux thèmes de la rue et de la vie moderne, explorant desenjeux sociaux comme la représentation des classes populaires, ladémocratisation du sport ou encore la nouvelle image de la femme. Des encartssont consacrés à divers aspects dudéveloppement du commerce de l’apparence et de la beauté, dont l’essor des grands magasins, la diffusion de la mode et le travaildes artistes à titre d’illustrateurs ou de publicitaires.
En complément, une dernièresection présente des vêtements originaux réalisés par huit designers de modequébécois invités à s’inspirer de tableaux de la collection du Musée nationaldes beaux-arts du Québec, proposant une rencontre toute particulière entrel’histoire et la création contemporaine.