Y a-t-il différents modèles de laïcité ? La laïcité confine-t-elle la religion à la sphère privée ? Un petit ouvrage de 125 pages paru récemment aux éditions Novalis, La Laïcité, répond à ces questions complexes, et à bien d’autres, avec clarté, rigueur et simplicité. Son auteure, Micheline Milot, professeure au Département de sociologie, est une spécialiste des questions religieuses et a siégé au Comité conseil de la Commission Bouchard-Taylor.
<!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> Se questionner sur la laïcité, dit-elle, nous conduit à aborder l’un des grands défis auxquels font face toutes les société pluralistes, à la fois d’un point de vue politique, juridique et social. Construire une façon de vivre ensemble pacifiquement, à un moment où la diversité des conceptions de la vie, morales, religieuses et philosophiques, n’a jamais été aussi grande, représente en effet une tâche immense, reconnaît la sociologue.
<!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> Selon l’auteure, la laïcité repose sur quatre principes fondamentaux : la neutralité de l’État à l’égard de toute confession religieuse, la séparation des pouvoirs entre le politique et le religieux, la liberté de conscience et de religion et l’égalité de traitement des citoyens en cette matière. «L’État laïque ne peut se contenter d’affirmer l’importance des libertés religieuses sans veiller à ce que des modalités politiques et institutionnelles permettent aux citoyens de vivre concrètement ces libertés», souligne Mme Milot.