Parutions des Auteurs UQAM

Partita pour Glenn Gould

Partita pour Glenn Gould

Musique et forme de vie
Auteur :
Leroux, Georges
Éditeur : Les Presses de l'Université de Montréal
Classée dans : Sciences humaines | Essai | 2007

Partita_Glenn_Gould_1192559728«L'art de Glenn Gould a été très tôt lié au regard porté sur sa vie. Plus exactement sur la forme particulière de sa vie. Tous ceux qui ont reconnu son art ont voulu, dans le même moment, reconnaître aussi son engagement d'artiste, son ascèse particulière, son éthique», écrit Georges Leroux en ouverture de Partita pour Glenn Gould, publié aux Presses de l'Université de Montréal et consacré au célèbre musicien canadien, décédé en octobre 1982 à l'âge de 50 ans.

Le professeur associé au Département de philosophie livre dans cet ouvrage une suite de méditations personnelles sur le sens de la vie, et plus précisément sur la manière dont Gould a vécu la sienne, entièrement dédié à la musique. Il ne s'agit donc pas d'une biographie, ni d'un portrait. «Je présente plutôt un ensemble de perspectives sur un artiste qui n'a cessé de m'accompagner, écrit l'auteur. Aucun autre n'a pris sa place, une telle place, ce qui ne signifie pas que je n'en admire et n'aime aucun autre (...) Mais je n'en ai jamais admiré et aimé un comme lui, c'est-à-dire pour plus que ce que j'entends, pour plus que ce que je vois : pour ce que je crois reconnaître du choix de la forme de vie, pour l'éthique et ultimement pour ce «devenir philosophe» dont Gould avait fait, reprenant la formule à David Thoreau, l'idéal de souveraineté des solitaires.»

M. Leroux a choisi de donner à son essai la forme d'une Partita et cela n'est pas innocent. Gould, que l'on a connu par les Variations Goldberg de Bach, était un fervent admirateur des six Partitas du compositeur allemand. L'auteur a donc choisi d'en créer une septième, divisée en sept pièces, «chacune reprise d'une Partita existante et intimement raccordée par l'expression et le style à cette pièce.»

Le professeur Leroux a obtenu le prix 2007 de la revue Études françaises pour cet essai sur Glenn Gould. «Cette Partita imaginaire est écrite vingt-cinq ans plus tard, pour saluer sa disparition, mais elle n'a de sens que si elle peut encore et toujours être jouée pour signaler son arrivée», écrit-il en conclusion à son Ouverture.