Comment le roman italien de la deuxième moitié du XXe siècle se donne-t-il à nous, lecteurs francophones d'Amérique ? Quelle sorte de portrait générique se dessine à travers lequel nous pourrions saisir l'élaboration d'un univers romanesque spécifique ?
Les auteurs de cet ouvrage, des étudiants regroupés sous la direction du professeur Dominique Garand, du Département d'études littéraires, ont retenu trois perspectives autour desquelles s'est organisée la lecture d'oeuvres emblématiques. Le roman italien se distingue d'abord par la force et la constance des interrogations auxquelles il soumet la dynamique des mouvements historiques et le rôle qu'y peuvent prendre marginaux et démunis.
Un deuxième fort courant est celui qui parcourt, décrit et analyse la crise du sujet moderne en proie à la décomposition et tentant, dans un ultime effort, de produire l'acte de langage capable de conjuguer forme et chaos.
Enfin, il convenait de faire une place à une troisième tradition, celle du roman policier. Ce qui saute aux yeux dans un polar à l'italienne, c'est précisément la présence en son sein de préoccupations à la fois épistémologiques et sociohistoriques.
Il ne s'agit là, on s'en doute, que d'aperçus, les auteurs ici traités étant irréductibles à une seule perspective. Cet ouvrage propose avant tout une expérience de lecture et une invitation à pousser plus loin l'investigation.
Les auteurs étudiés sont : Alessandro Baricco, Dino Buzzati, Andrea Camilleri, Carlo Lucarelli, Giorgio Manganelli, Elsa Morante, Per Paolo Pasolini, Vasco Pratolini, Leonardo Sciascia, Antonio Tabucchi.
